Comment j’utilise le flux des news macro et microéconomiques
Il est clair que quand la devise européenne s’apprécie par rapport à la devise US les marchés européens sont impactés à la baisse ou alors ils montent beaucoup moins vite si la tendance est haussière, les marché américains eux profitent normalement d’un affaiblissement du dollar ; cela s’explique par les craintes à propos de la compétitivité des produits européens par rapport aux américains surtout pour les sociétés fortement exportatrices et les technos, SSII, etc.
Si le marché US est bull avec un USD en hausse par rapport à l’euro, alors le marché français va être favorisé ; par contre, si les marché US sont bullish avec un USD faible les marchés européens profiteront moins de la hausse (force relative négative ou élasticité négative des marchés européens).
Cette remarque est encore valable si on inverse les propositions : un marché US en baisse impacte de façon plus limitée les marchés européens si le dollar s’apprécie par rapport à l’euro ; ce qu’il faut savoir en fait c’est quelle est la variable pertinente sur les marchés à un moment donné : l’orientation des marchés US ou la devise américaine ?
Les annonces microéconomiques
Entre 23h00 et 14h30 heure française les volumes traités sur les contrats futures US ne sont pas si importants que ça surtout si aucun chiffre ni stat importants ne sont attendus par le marché ; les futures US n’ont pas beaucoup de significations quelques heures avant l’ouverture des marchés US en pré-market sauf peut-être comme préindicateur de tendance à une demi heure de l’ouverture ; les contrats qui représentent l’indice sont corrélés à l’indice et s’est tout ; il ne faut donc pas donner trop d’importance à cet indicateur à ce moment là sauf lorsqu’il est très marqué : très vert ou très rouge.
– L’effet janvier
Le premier mois de l’année boursière est souvent l’un des mois les plus volatils ; c’est une période de redistribution des cartes entre gérants ; les portefeuilles connaissent des rotations importantes même si celles-ci ont déjà commencé en décembre avec les habillage de portefeuille ; de plus le premier mois de l’année, même les premières séances annuelles donnent un peu le ton pour le reste de l’année, même si ce n’est pas un fait toujours vérifié, janvier donne une tendance d’entrée ; avec un peu d’observation en particulier au niveau des volumes échangés on voit quelles valeurs vont être jouées par les gérants de portefeuille, celles qui seront écartées, celles qui seront privilégiées etc. ; les valeurs qui vont connaître une phase de rattrapage sur le reste de la cote, les prises de bénéfices sur celles qui ont bien montées l’année précédente ; c’est vraiment le mois à ne pas rater et mieux vaut prendre ses vacances d’hiver à un autre moment pour être là où ça se passe quand ça se passe.
L’importance des fondamentaux d’une valeur
Je pense vraiment qu’une valeur et c’est un peu la même chose pour un indice ne peut pas aller à contre courant très longtemps de ses fondamentaux propres : si les fondamentaux microéconomiques d’une société se dégradent (croissance de l’activité, rentabilité, prévisions…), son cours de Bourse sera affecté plus ou moins rapidement ; de même si les fondamentaux macroéconomiques d’une nation (croissance du PIB, taux de chômage, niveau de l’inflation…) se détériorent les indices statistiques de référence ne tarderont pas à revenir au contact avec de la réalité à brève échéance et la monnaie de cette nation va dérouiller sur le marché des devises.
La réalité rattrape toujours la Bourse et même si cette dernière peut-être myope à court terme sur le long terme les marchés sont plutôt efficients et tendent à ajuster les variables de prix ou de quantité ; autrement dit si les cours ou les indices boursiers peuvent ponctuellement ou momentanément à court terme, être indépendants des fondamentaux micro et macroéconomiques, l’équilibre ne manquera pas de se faire sur le moyen et long termes.
Pour les valeurs où je suis investi sur une grosse position, je surveille le calendrier prévisionnel des annonces et publications plusieurs semaines à l’avance, afin de ne pas me faire surprendre bêtement par une info prévisible au niveau de la date que je n’aurais pas remarquée ; les marchés réservent déjà tellement d’incertitudes et de mauvaises surprises qu’il vaut mieux essayer de prévoir ce qui peut l’être pour minimiser les mauvais coups ; c’est quand même dommage de se faire surprendre par la publication d’une news prévue à l’avance et le mieux encore c’est d’anticiper.